Burkina Faso : un excédent commercial record de 856,1 milliards FCFA (≈ 1,38 milliard USD) enregistré à fin juillet 2025, porté par l’or
Le commerce extérieur du Burkina Faso a enregistré à fin juillet 2025 une performance historique. Selon les données publiées le 10 septembre 2025 par le ministère du Commerce et des Affaires économiques, la balance commerciale affiche un excédent de 856,1 milliards FCFA (≈ 1,38 milliard USD), en progression spectaculaire de 1 122,4 milliards FCFA (≈ 1,81 milliard USD) par rapport à la même période en 2024.
Cette performance exceptionnelle s’explique par une explosion des exportations, largement supérieure à la progression des importations. Les exportations totales de biens ont atteint 3 357,1 milliards FCFA (≈ 5,41 milliards USD), en hausse de 76,2 % sur un an. Le secteur aurifère, véritable moteur de l’économie burkinabè, en est le principal contributeur. Les ventes d’or brut ont bondi de 1 442,3 milliards FCFA (≈ 2,32 milliards USD), soit une progression de 95,3 %, tirée par la flambée des cours mondiaux.
D’autres produits primaires ont également soutenu cette dynamique : les noix de cajou ont généré 84,3 milliards FCFA (≈ 136 millions USD) de recettes, en hausse de 155,4 %, et les graines de sésame, 22,2 milliards FCFA (≈ 36 millions USD), soit +73,7 %. En revanche, le coton a connu une contre-performance avec une chute de 42,9 %, représentant 66 milliards FCFA (≈ 106 millions USD) de pertes à l’export.
La structure des exportations confirme l’importance croissante des ressources minières, désormais représentant 88,1 % de la valeur totale, contre 79,5 % un an plus tôt. Les produits primaires non miniers reculent à 9,7 %, tandis que les produits transformés ne représentent que 2,2 %.
Du côté des importations, la hausse a été plus modérée, atteignant 2 501 milliards FCFA (≈ 4,03 milliards USD), soit +15,2 %. Elles ont été soutenues par les achats de machines électriques (+28,7 %), machines mécaniques (+26 %), fer, fonte et acier (+37,9 %), ainsi que par la forte augmentation des besoins en engrais (+147,4 %) et clinker (+28,9 %). Les importations de produits pétroliers hors pétrole brut ont, en revanche, reculé de 4,8 %.
La structure des importations reste dominée par les biens de consommation (63,6 %), bien qu’en recul de 6,6 points par rapport à 2024. Les biens d’équipement et les biens intermédiaires représentent respectivement 16,9 % et 19,5 % du total.
Avec un taux de couverture des importations par les exportations à 134,2 %, en hausse de 46,5 points de pourcentage, le Burkina Faso signe une performance commerciale inédite, portée par le dynamisme du secteur minier et la hausse spectaculaire du prix de l’or.
